Limites et administrations de la commune

 

Intercalée entre la principauté wurtembergeoise de Montbéliard à l’ouest et les domaines du Prince-Evêque de Bâle à l’est, siège de la plus ancienne église du plateau, Saint-Dizier était la "Haute-Mairie" pendant toute la période de suzeraineté de la famille des héritiers du Cardinal de Mazarin, avec l’administration d’un ensemble de paroisses groupant Lebetain, Croix, Villars-le-Sec, Montbouton,et Fèche-l’Eglise (ainsi que Bure en Suisse actuelle).



Les limites de la commune, indiquées sur cette carte en teinte verte (et rouge pour la frontière suisse) soulignent bien l'importante superficie (près de 1.030 hectares) et le voisinage du village de Saint-Dizier-l'Evêque avec Lebetain, Villars-le-Sec, Croix, Montbouton, et Beaucourt dans le Territoire de Belfort, Badevel dans le Doubs et Buix (hameau du Maira) dans la "République et Canton suisse du Jura".

 

Avant la fin du XVIII° siècle, avec l’importante industrialisation "Japy", la petite ville actuelle de Beaucourt (appelée alors Bocourt) n’était qu’un petit hameau de cultivateurs relevant de la commune de Montbouton. C'est aujourd'hui, au sud du "Territoire de Belfort", le chef-lieu du canton avec 5.435 habitants au dernier recensement.

Le nom de la plupart des maires de la "Haute-Mairie" de Saint-Dizier est connu depuis le XVI° siècle. Ils étaient désignés, parmi les "vassaux et bourgeois" du village, par les seigneurs et en dernier lieu avant la Révolution par "la Dame de Delle" (Louise-Jeanne de Durfort-Duras). Le maire devait avertir dans les vingt-quatre heures le Bailli de Delle de la présence d'étrangers, comme le rappelait un acte du 3 novembre 1741. Le Bailli était le responsable de l'administration locale, notamment pour la police et les impositions.

Le plus ancien des maires connus était JEHAN ESTEVENIN, de 1547 à 1557 et décédé en 1562. Sa pierre tombale était visible dans l'église jusqu'au milieu du XIX° siècle. On peut en voir l'image au chapitre "religion" du présent site.

La liste des maires du village avant la période révolutionnaire, du XVI° siècle à la fin du XVIII° siècle peut être reconstituée comme suit, avec quelques lacunes dans le déroulement du temps :

- de 1547 à 1557 :

JEHAN ESTEVENIN, déjà cité ci-dessus ;

- en 1575 :

BOURQUIN-PERRENEY ;

- en 1590 :

VILLEMENOT ;

- en 1634 :

MAURICE PERRENEY ;

- en 1648 :

PIERRE SCHICK. C'est lui qui était en fonctions au moment du rattachement de notre village aux domaines du Roi de France par les traités de Wesphalie, avec tout le comté alsacien de Ferrette. Avant cette date, le Comté de Ferrette appartenait aux Archiducs d'Autriche, dont on peut encore voir de nos jours le blason à la limite du territoire de la commune de Saint-Dizier vers Badevel.

- en 1679 :

JEAN-ERARD GUIBOURG ;

- de 1685 à 1687 et
  de 1690 à 1694 :

JEAN MICHELAT ;

- en 1699 :

FRANCOIS GUIBOURG ;

- de 1701 à 1704 :

JEAN MICHELAT ;

- de 1705 à 1710 :

JEAN-CLAUDE VUILLAUMIE ;

- de 1713 à 1747 :

PIERRE MICHELAT ;

- de 1753 à 1754 :

MAURICE MAITRE ;

- en 1756 :

CLAUDE VUILLAUMIE ;

- en 1767 :

JACQUES MICHELAT ;

- de 1775 à la 1792 :

JACQUES VUILLAUMIE

   

Un accord entre le représentant du Roi Louis XVI et le Prince-Evêque de Bâle Frédéric de Wangen fut conclu en 1780 afin de fixer les limites de leurs domaines de souveraineté vers Villars-le-Sec et Boncourt. A l'époque, la Principauté de l'Evêque de Bâle était indépendante des Cantons suisses et relevait directement du Saint-Empire Romain-Germanique. En revanche, la ville de Mulhouse était une enclave, en Alsace française, de la Confédération helvétique, jusqu'à la Révolution de 1789 et ses habitants ont alors librement voté leur rattachement à la France...

Durant la période de la Révolution et de l’Empire de 1792 à 1815, Porrentruy et Delémont, anciens domaines de l'évêque de Bâle devinrent deux arrondissements français du "Haut-Rhin", après un bref épisode de "République de Rauracie" puis de département du "Mont-Terrible". La principauté wurtembergeoise de Montbéliard fut également rattachée à la France en 1796 et demeura française en 1815, alors que la région de Porrentruy et Delémont (dénommée "Ajoie"), avec les anciennes limites du fief des Princes-Evêques de Bâle, qui n'avait jamais été suisse, fut annexée par le canton helvétique de Berne, en majorité germanophone, en compensation de la perte par les "Bernois" de Vaud et de l'Argovie. Un "Acte de réunion" en date du 14 novembre 1815, fut signé à Bienne entre des délégués bernois et jurassiens.

Talleyrand, qui était le représentant du Roi Louis XVIII au congrès de Vienne en 1815, n'avait pas insisté pour conserver cette région francophone "bâloise" de l'Ajoie à la France. Des discussions avaient eu lieu, en effet, pour l'attribution d'une partie de la région de Gex au Canton suisse de Genève, qui souhaitait agrandir son territoire, en conservant en échange "le Porrentruy" à la France. Genève se contenta, en fin de compte, d'une "zone franche douanière" (qui existe toujours) afin de se procurer à bon compte les denrées agricoles locales pour son approvisionnement.

Ce ne fut qu'un siècle et demi plus tard, que fut créé, en 1978, selon le voeu de ses habitants, et à la suite de revendications et manifestations au niveau politique, le canton suisse francophone de la "République et canton du Jura", dont la capitale est à Delémont. Cependant quelques communes de "l'Ajoie" appartenant au district de Moutier préférèrent rester "bernoises" à la suite d'un plébiscite.

Pendant la période durant laquelle la région de "l'Ajoie" avait appartenu au département du Haut-Rhin, les jeunes gens furent contraints de servir comme les autres citoyens français dans les troupes de Napoléon I° et certains accomplirent une brillante carrière en demeurant dans l'armée française après 1815. On peut notamment citer le général Voirol, originaire de Tavannes, non loin de Moutier et de Bienne, qui devint Gouverneur de l'Algérie sous le roi Louis-Philippe et dont un monument de la ville d' Alger, la "Colonne Voirol", portait le nom avant l'indépendance de ce pays en 1962.

Depuis la période révolutionnaire, les maires ont été élus ou désignés selon les règles du moment. On peut en donner la liste suivante& :

- en 1794 :

Pierre-Joseph RICHE ;

- en 1814 :

Jean-Pierre DUCOMTE ;

- en 1820 :

Jean-Marcel BERGET ;

- de mai 1821 à janvier 1835 :

Xavier MICHELAT ;

- de janvier 1835 à mai 1871 :

Pierre ROY ;

- de mai 1871 à mai 1888 :

François ROY ;

- de mai 1888 à décembre 1906 :

Jules BIDAUX ;

- de décembre 1906 à septembre 1945 :

Joseph MOINAT,
(avec un intérim assuré par Adolphe KOENIG durant la guerre de 1914-1918) ;

- de septembre 1945 à mars 1959 :

René NOIRAT ;

- de mars 1959 à juillet 1967 :

Maurice MOINAT;

- de juillet 1967 à juin 1995 :

Bernard TALON ;

- de juin 1995 à 2014:

-depuis mars 2014

Denis BANDELIER.

Nicolas PETERLINI

La commune est rattachée au canton de Beaucourt et desservie par le bureau de poste de Delle.

La police locale est assurée par la brigade de Gendarmerie de Beaucourt, en liaison avec les brigades de Delle et de Réchésy.

Une "communauté des communes du sud-Territoire" regroupe toutes les communes du plateau de Saint-Dizier-l’Evêque depuis le 17 décembre 1999.

 

Ci-dessus le bâtiment de l'Ecole, qui comprend, au rez-de-chaussée, deux classes et, à l'étage, une grande salle, un petit local et deux logements. Les bureaux de la mairie étaient aménagés au premier étage jusqu'en juillet 2005.

Ce bâtiment avait été construit en 1841, avec l'accord des habitants, sur un "terrain d'église"qui appartenait alors à la paroisse catholique regroupant les deux villages de St-Dizier et de Lebetain. Ce "terrain d'église" comprenait l'édifice de l'église, le presbytère, le cimetière, le jardin et le verger du curé. Il appartenait en indivision aux deux communes de Saint-Dizier l'Evêque et de Lebetain depuis la loi de 1905 sur la séparation de l'église et de l'Etat mais Lebetain a abandonné sa part de copropriété il y a quelques années.



Le bâtiment de l'ancien corps de garde dit de "la Planche", qui a été utilisé comme "Maison commune et école" dans une salle du premier étage jusqu'en 1841, aménagée ensuite comme salle de réunion. Le rez-de-chaussée était le dépôt du matériel d'entretien communal et notamment de lutte contre les incendies.
 

La municipalité a décidé en 2002 de restaurer cet édifice communal pour y aménager les bureaux de la Mairie en réservant le bâtiment actuel représenté ci-dessus aux activités scolaires et éducatives. Cependant, les archives municipales anciennes sont toujours classées dans un local du premier étage du bâtiment de l'école photographié ci-dessus.
 

Les travaux d'aménagement se sont achevés en juillet 2005. Une journée "Portes ouvertes" a été organisée le dimanche 17 juillet 2005 afin de permettre la visite des nouvelles installations des salles et des bureaux de la Mairie, avec notamment un ascenseur qui permet aux personnes handicapées d'accéder aux salles du premier étage.
 

On remarque, à coté du portail le calvaire monolithique élevé en 1826 sous la Restauration, après la période de la Révolution et de l' Empire. Selon la tradition, le grand tilleul dont on voit les branches à droite serait un "arbre de la liberté", mais on ignore la date de sa plantation, qui remonte certainement à plus de deux siècles.

La salle polyvalente inaugurée en 1993, construite non loin d'un terrain de sport et d'un court de tennis. Pour obtenir un emplacement horizontal suffisant, une ancienne carrière avait été "réactivée" au flanc du coteau. C'est la raison pour laquelle on peut voir derrière le bâtiment, une sorte de "falaise" de roches, sous une couche assez mince de la terre arable du coteau.

L’ancien magasin des "dîmes" (ancien impôt perçu par le clergé et payé souvent en nature avec une partie des récoltes) est la plus ancienne maison du village. Le local de la cave est une grande pièce voûtée occupant toute la surface du bâtiment, qui était sans doute utilisée comme entrepôt des denrées collectées.
 L’ancien écusson de forme allemande, représentant une pointe de pioche et une lame de faux, qui est situé au dessus de son portail d’entrée sur le pignon, indique une construction antérieure à 1648 et se retrouvait sur la pierre tombale de Jean Estevenin, maire de "St-Desier", décédé le 18 novembre 1562. Vous pouvez voir un dessin ancien de cette tombe au chapitre "religion". On remarque sur la pierre d’angle au niveau du toit une "boule de pierre" en relief, insigne de l’ancienne fonction fiscale du bâtiment.

Les services de l'équipement et des bâtiments de France sont très stricts lors qu'il s'agit d'accorder l'autorisation de démolir une ancienne grange mitoyenne d'un corps de logis, genre de maison considéré comme le type de l'habitat traditionnel dans la région.

A Saint-Dizier, dans un tel cas, la démolition d'une vieille grange en bois à demi ruinée, annexée à une maison datée de 1866, n'a été autorisée en 1992 qu'à la condition de construire au même emplacement une extension entièrement bardée de bois et une toiture avec décrochement rappelant l'ancienne grange.

La proximité d'un édifice inscrit à l'inventaire des monuments historiques entraîne d'autres servitudes de hauteur des bâtiments projetés et de couleur des façades et des toitures.

Exemple d'une autre maison restaurée (qui était celle de Pierre Perrot !) :
A gauche avant 1992, à droite après restauration.

 

A noter que les anciens propriétaires de cette maison avaient jugé inutile de se raccorder au réseau communal de distribution d'eau créé en 1932, jugeant qu'ils disposaient depuis toujours gratuitement de l'eau pluviale de leur citerne! Ils ne disposaient bien entendu d'aucun cabinet de toilette ni de WC. Il fut nécessaire de creuser un passage de tuyau d'arrivée d'eau sous la route vingt ans plus tard .
Pierre l'internaute a du quitter, à regret, cette maison qui était déjà celle de ses parents pour être hébergé avec son épouse, pour des raisons de santé, dans une maison de retraite médicalisée dans la Région Parisienne..

HORAIRE MAIRIE :

 

Mardi :  8h15 à 12h et de 16h30 à 19h

Jeudi : 13h30 à 16h00

Horaires engins à moteur:

Lundi au vendredi

8h30/12h00 et 13h30/20h00

Samedi

9h00/12h00 et 14h00/19h00

Jours fériés (hors dimanche)

10h00/12h00

dimanche interdit!

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