Moyens de communication
Le carrefour au centre du village permet d’accéder aux routes départementales D36 vers Fèche-l’Eglise, D57 vers Beaucourt et D39 à la sortie sud du village vers Montbouton. Une rue en pente abrupte permet de traverser le hameau du Val puis d’atteindre la départementale D50 qui ne dessert pas la commune directement, allant de Lebetain à Villars-le-Sec.
Un service d'autocars a desservi le village après la deuxième guerre mondiale, mais seulement le jeudi et les jours de foire à Delle. Ce service a été supprimé vers 1970 faute d’un nombre suffisant d'usagers. La proximité de Delle (à cinq kilomètres) et les nombreuses voitures personnelles permettent de voyager sans beaucoup de difficultés, sans négliger l’usage des bicyclettes autrefois intensif, surtout pendant et aussitôt après la deuxième guerre mondiale, malgré les difficultés pour se procurer des pneumatiques à cette époque.
L'aéroport le plus proche est celui, franco-suisse, de Mulhouse-Bâle, à une cinquantaine de kilomètres au nord-est. Il est situé entièrement en territoire français (commune de Blotzheim) mais comporte deux sorties douanières différentes: l'une vers Basel (Bâle), l'autre vers Mulhouse.
La gare de Delle, à la frontière franco-suisse, est actuellement "en sommeil" sur la ligne qui la reliait à Belfort, mais reprendra une activité dans quelque temps avec la création d'une gare "TGV" à Meroux, sur la ligne projetée de Besançon à Mulhouse et Strasbourg. Elle avait encore, il y a quelques années, une importante activité internationale car, à l'époque de l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne de 1871 à 1919, la ligne de Paris-Est à Bâle traversait le territoire allemand de Montreux-Vieux à Mulhouse et Saint-Louis-Bâle.
En direction de la Suisse, la gare-frontière de Delle communique à nouveau depuis novembre 2006 avec Boncourt, Porrentruy et Bienne, une restauration de la voie ferrée ayant été faite par les Chemins de fer fédéraux suisses en liaison avec la SNCF, ce qui prouve l'intérêt d'un franchissement ferroviaire de la frontière à cet endroit et rend service pour l'instant aux travailleurs frontaliers qui peuvent faire stationner leur voiture devant la gare de Delle, en attendant le futur "TGV" dont la ligne et la gare sont en construction à Meroux à une quinzaine de kilomètres en direction de Belfort
Des trains rapides desservaient encore, il y a quelques années via Delle, depuis la gare de Paris-Est, Berne et Interlaken en Suisse, et Milan en Italie. A la gare de Belfort, quelques voitures étaient séparées du train allant de Paris à Mulhouse-Bâle à cet effet.
La voie routière "express" RN1019 partant de l'autoroute A36 (de Beaune à Mulhouse) au niveau de Bermont (entre Belfort et Montbéliard) double actuellement la RN19 jusqu'à la frontière suisse entre Delle et Lebetain. Cette voie rapide est achevée depuis décembre 2005 mais n'a été ouverte à la circulation pour le franchissement de la frontière qu'à l'ouverture de la nouvelle plate-forme douanière franco-suisse de Delle-Boncourt le 17 décembre 2007. Pour le moment ce point de passage frontalier permet de relier Boncourt en attendant l'achèvement des travaux de la "Transjurane A16" en direction de Bure en 2011 et de Porrentruy et de l'ensemble du réseau autoroutier helvétique en 2014. Ce nouveau poste de douane, obligatoire pour le trafic commercial, permet d'ores et déjà de délester la ville de Delle des nombreux camions en transports internationaux. Il est possible de se rendre à Belfort par cette voie "express" par un accès entre Fèche-l'Eglise et Delle au croisement avec la route D463 et par un accès entre Lebetain et Delle au lieu-dit "la Queue au Loup" sur la zone d'activités économiques du "Technoparc".
A cet endroit, entre le coteau et le viaduc qui est mentionné ci-après, les ruines d'une villa gallo-romaine ont été découvertes dans le sol et ont été sauvegardées en les recouvrant simplement de terre meuble afin de permettre le passage de la nouvelle voie. Ces ruines sont celles de bâtiments assez importants. La photo ci-dessous en garde le souvenir.
Un viaduc passe en effet au dessus de la route D26 à ce lieu-dit "la Queue au Loup" et un "complexe douanier" a été aménagé à cet endroit, en partie sur le territoire suisse et en partie sur le territoire français, de manière à permettre aux voitures et surtout aux nombreux camions "poids lourds" en transit d'accéder à la Suisse par cette "voie express" sans traverser les villes de Delle (France), et à terme de Boncourt (Suisse) et tous les villages suivants, de façon à parvenir au réseau d'autoroutes helvétiques à Porrentruy, où un tunnel franchissant la chaîne jurassienne du "Mont Terri" permet déjà d'accéder rapidement à Delémont, petite ville qui est la capitale de "la République et Canton du Jura".
Des sentiers pédestres (balisés par un anneau jaune) ont été tracés dans la campagne et les bois aux alentours du village, notamment celui dit "LES PAS DU DIABLE" qui part de l'église de Saint-Dizier, passe près des fontaines du Val, fait un circuit non loin de la frontière suisse et permet de découvrir, non loin de Villars-le-Sec, une grande pierre plate où l'évêque Dizier et Satan auraient laissé des traces de leur rencontre légendaire : on ne voit que la trace des semelles de l'évêque alors qu'un gros trou a englouti le diable...
La carte de France créée par Cassini au XVIII° siècle ne représente la région de Saint-Dizier-l’Evêque que dans un coin proche de la marge "nord-est". La ville de Delle et la région suisse proche sont "hors-limite". On peut voir cependant que l’actuel chef-lieu du canton, BEAUCOURT, n’était qu’un petit hameau relevant du village de Montbouton et se trouvait "à cheval" sur la limite entre le comté de Ferrette, territoire français depuis 1648, et la Principauté de Montbéliard, wurtembergeoise depuis le quinzième siècle (1407).
Il y a encore aujourd’hui un souvenir de cette séparation : un versant du "thalweg" qui traverse Beaucourt est dominé par le temple protestant et l’autre versant par l’église catholique...
Les industriels protestants JAPY installés à Beaucourt depuis 1771 (horlogerie, quincaillerie de ménage, casques militaires en très grand nombre pendant les deux guerres mondiales, pompes, puis machines à écrire, moteurs électriques...) ont pu ainsi travailler à l’origine avec deux régimes administratifs et fiscaux différents qui ont favorisé l’emploi et la diffusion de leur fabrication. La création de "cités ouvrières" et d’écoles professionnelles pour loger et former leur personnel ouvrier était citée en exemple sous le Second Empire, et la fabrication en série de petites pièces d’horlogerie permettait l’emploi d’une main d’oeuvre féminine méticuleuse parmi laquelle les habitantes de Saint-Dizier ont figuré dans une bonne proportion.