Site de la commune
Vues aériennes du village de Saint-Dizier-l’Evêque, prises par hélicoptère vers 1989 (par un des fils de Pierre Perrot). Certaines maisons du centre de la commune, proches de l'église et encore visibles sur ces deux photos, ont été détruites par un incendie en 1991, et de nouvelles constructions ne figurent pas sur ces vues datant d'une vingtaine d'années.
On distingue sur la photo ci-dessus, en direction du nord-ouest, à l'horizon l'agglomération de Delle (France) voisine de celle de Boncourt (Suisse), la "ligne bleue des Vosges" et la plaine d'Alsace.
Le territoire de la commune de notre "Saint-Dizier-l’Evêque" occupe la plus grande partie du plateau jurassique éponyme ou "de Croix", très vallonné, situé au sud du Territoire de Belfort, entre la frontière suisse (République et Canton du Jura) à l’est et le Département du Doubs, dont la limite correspond à cet endroit à l’ancienne "Principauté de Montbéliard" à l'ouest. Il n' y a aucune limite naturelle entre les communes françaises de Saint-Dizier-l'Evêque, Villars-le-Sec et Croix et les villages suisses de Buix et Bure
Un profond "thalweg", véritable "canyon", coupe ce plateau en son centre du sud au nord pour se terminer au niveau du hameau "du Val", où le ruisseau de "la Doux" (ou de "la Dour") prend sa source et se dirige vers Lebetain avant de se perdre au "trou de la Doux" et ressurgir en ruisseau de "la Batte", qui rejoint l’Allaine à Delle.
La Batte a causé dans le passé plusieurs graves inondations à Delle, notamment en septembre 1714 (le niveau d’eau atteint, rappelé par une plaque de pierre, se trouvait au premier étage des maisons de la ville…).
Quelques vues du hameau du Val de Saint-Dizier, situé en contrebas de l'église et du cimetière, à une altitude inférieure de près de cent mètres de celle du haut du village.
A gauche, cette maison du hameau du Val a été bâtie à l’emplacement de l’ancien moulin à eau, qui a été démoli vers 1960.
Le petit canal qui amenait l’eau à la grande roue qui actionnait les meules est toujours visible sur le flan de la colline. Ce moulin avait été installé sous la suzeraineté autrichienne au début du XVII° siècle.
Une famille nommée "REICHER" venue d’Innsbruck au Tyrol autrichien y avait été installée par les Archiducs d’Autriche, Seigneurs du Pays. Les "Reicher" ont fait souche dans la région après avoir francisé leur nom en "RICHE". Le moulin a fonctionné jusqu’au début du XX° siècle.
La famille Riche avait du faire confirmer par les tribunaux ses droits de propriété et d’usage du moulin lors de la "Restauration" en 1815 car les anciens seigneurs (famille Mazarin-Durfort-Duras) avaient cherché à récupérer leurs anciens biens devenus "biens nationaux", non vendus pendant la Révolution.
A droite, la maison de l'électricien du Val (le corps de logis est daté de 1753, et la grange où est installé l'atelier a été construite trente-quatre ans plus tard, en 1787).
Le versant est d’un autre thalweg, presque parallèle au premier, limite le territoire communal vers Montbouton, Beaucourt et Badevel.
Sur plus de mille hectares de superficie, on ne compte que six hectares environ de terrains classés "bâtis" ou "à bâtir".
Le calcaire oolithique compact qui se trouve sous une couche assez mince de terre arable a été exploité pendant des siècles pour la fourniture de pierres de taille utilisées dans toute la région (écluses du canal du Rhône au Rhin, fortifications autour de Belfort, églises diverses dont celle, catholique, d’Hérimoncourt dans le Doubs).
On remarque la "presqu'île" formée, au sud du département, par les communes de Beaucourt, Croix, Fèche-l'Eglise, Lebetain, Montbouton, Saint-Dizier-l'Evêque et Villars-le-Sec, entre la Confédération Suisse (République et Canton du Jura) et le Département du Doubs.