Un siècle d'évolution des quartiers et maisons du village (1900-2006)

 

La Boulangerie-Epicerie "Koenig, puis Crevoisier" qui était située au n° 10 de l’actuelle rue du Champ au Roi et qui a fermé ses portes en 1970, avait édité dans les années 1900-1920 toute une collection de cartes postales illustrées des divers lieux du village. Il est intéressant de comparer ces photographies anciennes avec l’aspect actuel des mêmes points de vue, et éventuellement des commentaires, sur l’évolution des lieux.

N.B. : les photographies récentes ont été prises par "Pierre l'internaute", à l'origine du présent site.

Ancienne boulangerie et épicerie "Crevoisier", au début du XX°siècle "dans le haut du village", qui est actuellement une maison d'habitation très bien restaurée. Avant la deuxième guerre mondiale, une voiture-boutique hippomobile de cette épicerie allait deux fois par semaine desservir les habitants du village de Croix.

La carte postale ancienne, utilisée en 1910 porte la mention ,assez rare, du "Ht-Rhin - Fr".

 

On remarque d’une manière générale, tout d’abord, l’étroitesse des rues et l’absence de goudronnage (réalisé seulement vers 1934). La présence d’habitants sagement alignés devant le photographe et qui devaient "prendre la pause", avec les costumes d’époque, serait difficile à réaliser de nos jours car les gens sont moins patients et plus difficiles à regrouper pour des prises de vues devenues banales avec les appareils de petit format ou numériques.

 

On remarque aussi la trace du passage des bestiaux dans les rues (crottins de cheval et bouses de vaches) ainsi que l’absence de lignes électriques (installées en 1912) avec cependant la présence de lignes téléphoniques sur certaines vues prises vers 1910. La date de la Poste est indiquée lorsque les cartes postales ont été timbrées et utilisées pour le courrier entre parents et amis.

Vue de l’église depuis la route allant au Val (carte postale utilisée le 11 août 1903).

Sur la vue récente, on remarque la plantation de la vigne, qui a pris la place de l’ancien "verger du curé", et la transformation d’une maison incendiée en 1991 dont le pignon modifié est aujourd’hui situé entre le presbytère et l’église.

La végétation du coteau situé en face n'a pas permis de reprendre exactement le "cadrage" de la carte postale de 1900.

A gauche, carte postale ancienne avec l'allée d'accès à l'église . Seul était érigé, depuis 1880, sur la droite de l'allée le calvaire qui est toujours en place.
 Sur les photos récentes se trouve aujourd'hui, à côté de ce calvaire, le monument aux victimes des guerres , commun aux deux communes de Saint-Dizier et de Lebetain, inauguré en septembre 1920 (voir plus loin).

La carte postale représentant le village vers 1910 a été réalisée en hiver ou au début du printemps. Elle permet de voir la route qui dessert le hameau du Val et quelques maisons de ce hameau.
 La végétation très dense du coteau, à la veille de l'été, cache les maisons et la route du Val. On devine simplement le tracé de cette route et la silhouette de quelques maisons du hameau dans le feuillage des arbres dans le coin en bas à droite

Vues prises du coteau qui domine de nos jours la salle communale polyvalente :
 - en 1900, il n'y avait dans la pente que des vergers, des prés et des jardins.
 - en 2006, on remarque de nouvelles maisons bâties le long de la rue qui dessert le hameau du Val

L'allée d'accès au porche de l'église passait, au début du XX°siècle, devant le calvaire érigé vers 1880.
 Actuellement le monument aux morts, commun aux deux communes de Saint-Dizier et de Lebetain, s'élève à côté de ce calvaire. Il a été inauguré en septembre 1920, et la liste des victimes de la guerre de 1914-1918 a été complétée plus tard par la liste des morts pour la France durant la deuxième guerre mondiale et par le nom d'un jeune homme de Saint-Dizier l'Evêque victime de la guerre d'Algérie (voir le chapitre "histoire").

Ancienne "Ecole libre" au n° 17 de la rue Principale, où une véranda d’entrée a été aménagée vers 1950 ainsi qu’un petit atelier sur la droite.
 Cette carte postale a été utilisée le 2 décembre 1915. L’école libre catholique, qui ne recevait que des filles, avait des religieuses enseignantes et a fonctionné de 1893 à 1906. Elle avait été créée grâce à un don des industriels Viellard de Morvillars.
 Le curé de la paroisse a utilisé ensuite les salles de classe pour l’enseignement du catéchisme. Après avoir abrité une petite entreprise de nickelage et de décolletage, la maison est devenue une simple maison d’habitation mais il y a toujours une croix sur le portail d’entrée.
 Le logement du premier étage a été habité jusqu'à la deuxième guerre mondiale par la famille d'un brave homme qui jouait chaque dimanche à l'église, "à la grand-messe" le rôle de "Suisse" avec uniforme, bicorne galonné et hallebarde ! Il empêchait les enfants de chahuter pendant les offices... A "l'élévation", il se plaçait au "garde à vous" au milieu de l'allée centrale, face à l'autel et "rendait les honneurs" par un salut militaire !

Le "Bas du Village" au carrefour de la route allant vers Beaucourt et Fèche l’église, où une laiterie-fromagerie occupait l’emplacement actuel de la Place Centrale.
 Comme les maisons voisines, elle avait été gravement endommagée par un évènement de guerre (explosion d'une mine au carrefour) lors de l'arrivée des troupes allemandes le 15 juin 1940 et a été démolie vers 1960. Une autre mine avait sauté à l'entrée du village non loin de l'ancienne école libre. Ces mines avaient été placées par le Génie militaire français dès le début des hostilités pour préparer des coupures de routes. De même, la plupart des ponts sur les cours d'eau et canaux de la région disposaient, dès leur construction et en accord avec les autorités militaires, de "Dispositifs de Mines Permanents" (DMP) c'est à dire d'installations destinées à être garnies d'explosifs en cas de guerre, ce qui a permis leur destruction rapide en juin 1940.
 Carte postale utilisée le 26 novembre 1912.

La "Grande Rue et la Maison Michelat" à l’actuel n° 32 de la rue Principale.
 Cette maison était autrefois un café-épicerie et comporte encore dans son sous-sol un important four à bois de boulanger professionnel.
 On aperçoit au bord gauche de la vue ancienne une partie de la façade du n°30 de la rue, qui était devenue la maison de "Pierre l'internaute".
 Carte postale utilisée en 1907 (date exacte illisible). Cette carte avait été trouvée dans un stand d'exposition de cartes postales de toute la France au Centre commercial d'Evry (Essonne) et dans la collection du "Haut-Rhin" (car il n'y avait pas de collection du "Territoire de Belfort" au début du XX° siècle).
 L'exposant proposait de fournir ces anciennes cartes en noir et blanc à un format choisi par le client et éventuellement avec un cadre et une "colorisation" qui a été réalisée ici.

Le "Centre du village" avec une grange en bois, transformée en 1992 en locaux d’habitation en pierre mais avec un bardage de planches au n° 30 de la rue Principale. Ce revêtement de planches et le décrochement de la toiture ont été imposés par les services départementaux des "Bâtiments de France"  en raison de la proximité de l'église, classée à l'inventaire des monuments historiques, et du souci de conserver l'habitat traditionnel dans la région : corps de logis avec une grange attenante.
 Le poteau téléphonique double sur la carte postale ancienne indique une vue prise entre 1910 et 1912. On peut voir que les volailles circulaient librement dans la rue...

L’amorce de l’actuelle "rue du Champ au Roi" au niveau de l’ancien atelier du forgeron et maréchal-ferrant. Un chantier de démolition occupe l’emplacement de l’actuelle maison du n° 42 de la rue Principale qui a été un café (avec un bureau de tabac et la seule cabine téléphonique du village jusqu’aux années 1950). Ce café était dit "de la bascule" car une bascule publique destinée au pesage des voitures agricoles durant la première moitié du XX°siècle était installée sur la pelouse en face.
 Cette vue ancienne peut être datée de 1912 environ car le petit garçon devant la forge de son père était Henri Michelat, qui était né en 1905.
 Une autre vue encore plus ancienne du même lieu figure à la rubrique "démographie" avec le maréchal-ferrant devant son atelier et la vieille maison dont le chantier de démolition figure ci-dessus derrière le groupe de fillettes.

La "route de Beaucourt" avec la maison de l’actuel n°6 de la rue de Fèche l’Eglise. Le poteau téléphonique à gauche indique une vue prise entre 1910 (installation du téléphone) et 1912 (électrification du village).
 La date de cette carte postale n’est pas mentionnée.

Une autre vue de la route de Beaucourt vers le lieu-dit "Sous les Chênes" qui est situé à quelques centaines de mètres plus loin à la "patte d'oie" qui sépare les routes départementales D50, en direction de Fèche-l'Eglise et D57, en direction de Beaucourt.
 L'enseigne sur le pignon de la maison au n° 6 de la rue "de Fèche l'église" était celle d'un tailleur et d'un café-restaurant. Cette maison a été désignée très longtemps par les habitants du village sous le vocable de "chez le tailleur", bien après la disparition de cette activité.
 Plusieurs maisons sur la gauche et une importante exploitation agricole sur la droite ont été construites ou aménagées vers le lieu-dit "Sous les Chênes". Ces nouvelles constructions, qui relient cet ancien lieu-dit au centre du village, en ont fait un nouveau quartier et une véritable rue.

La "route de Delle" avec, à l'emplacement de la place centrale l'ancienne laiterie démolie en 1960 et dans son aspect actuel la nouvelle mairie qui vient d’être aménagée au lieu-dit "la Planche".
 On remarque qu'il y avait vers 1900 deux tilleuls sur la pelouse devant le bâtiment de la nouvelle mairie. Il n'y en a plus qu'un seul aujourd'hui.

Une bascule publique avait été installée à cet emplacement au début du XX°siècle. La surface de son plateau correspondait aux voitures agricoles et aux camions et fardiers hippomobiles de l'époque. La petite guérite en maçonnerie qui se trouvait sur la droite abritait le fléau et le mécanisme de la bascule. Cette guérite a été démolie. Un arbre et un massif de fleurs ont été plantés en utilisant la cavité dégagée par le démontage du plateau de la bascule.
 On peut observer que les bâtiments agricoles et certaines maisons sur la gauche de la rue ont été modifiés ou démolis.

HORAIRE MAIRIE :

 

Mardi :  8h15 à 12h et de 16h30 à 19h

Jeudi : 13h30 à 16h00

Horaires engins à moteur:

Lundi au vendredi

8h30/12h00 et 13h30/20h00

Samedi

9h00/12h00 et 14h00/19h00

Jours fériés (hors dimanche)

10h00/12h00

dimanche interdit!

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